La ligne budgétaire dédiée à la formation et à la recherche d’emploi à l’étranger qui permettait jusqu’alors de soutenir financièrement des structures d’aide à l’emploi a été récemment supprimée. Associations, élus et plus récemment l’Assemblée des Français de l’étranger ont déploré la suppression du budget dédié à la formation et à la recherche d’emploi à l’étranger, considérant que ces structures assurent une réelle mission de service public non rémunératrice et risquent d’être freinées dans leur développement, faute de pouvoir assurer leur autofinancement.
Le risque majeur aujourd’hui réside donc dans le fait de voir diminuer le soutien offert à nos ressortissants, et qu’il soit demandé aux candidats à la recherche d’emploi de s’acquitter d’une contribution financière.
En Italie, où la force des relations personnelles est fondamentale pour trouver du travail, l‘association PonteVia! à Rome met en réseau depuis 2012 les différents acteurs du monde de l’emploi valorisant le coaching et les rencontres ciblées autour de filières professionnelles. Job Chambre, le service de recherche et sélection de personnel de la Chambre de Commerce et d’Industrie Française à Milan propose ses services d’aide à l’emploi au travers d’un portail franco-italien de référence en ligne, d’une aide personnalisée et d’un contact direct avec les usagers. Une permanence est assurée dans les locaux du Consulat à Rome.
Mais ce sont les structures bénévoles bénéficiant de la subvention qui sont vraiment pénalisées. Clefs pour l’intégration au Québec (CITIM), organisme sans but lucratif a pour mission d’accompagner les nouveaux arrivants français et francophones dans leur insertion professionnelle au Québec au travers de services gratuits. Le Directeur de la CITIM rappelle que la facturation des utilisateurs n’est pas une alternative viable s’agissant d’une mission de service public qui s’adresse à des demandeurs d’emploi sans ressources financières.
Des structures d’aide à l’emploi dans certains pays se sont implantés depuis de nombreuses années et jouissent d’une certaine notoriété. L’association Emploi-Allemagne, association reconnue d’utilité publique, regroupe depuis plus de quinze ans, sur une même plateforme les réseaux et savoir-faire des « Missions Emploi » des consulats français et des institutions d’aide à l’emploi européen et allemand. Depuis 2012, la fondation Avenir Emploi Pays-Bas soutient les ressortissants francophones dans leur recherche d’emploi, créant une vraie dynamique locale.
En Italie, où la force des relations personnelles est fondamentale pour trouver du travail, l‘association PonteVia! met en réseau depuis 2012 les différents acteurs du monde de l’emploi valorisant le coaching et les rencontres ciblées autour de filières professionnelles. Ces structures ne sont pas des agences de recrutement ; elles maintiennent clairement leur mission d’entraide bénéficiant de sponsors, faisant payer leurs membres d’une adhésion annuelle ou facturant parfois leurs services aux entreprises.
Les sections locales de Français du Monde relèvent elles aussi le défi de l’emploi. Action Emploi et Entrepreneuriat de la section des Pays-Bas propose des ateliers pour aider les francophones dans leur recherche d’emploi et la création d’entreprise au travers de séances animées par des professionnels du coaching et des réseaux sociaux. Le point fort, selon CatherineLibeaut présidente de la section, c’est la capacité de l’association à mobiliser de manière bénévole des professionnels de l’emploi. La section d’Equateur oriente davantage les créateurs français de PME au travers de séminaires gratuits. Pour Florence Baillon, présidente de la section, la circulation d´informations et la mise en réseau des contacts apparaissent comme des lignes d´action essentielles pour nos compatriotes.
Dans le contexte actuel de désengagement financier de l’Etat, il convient de mettre en avant des solutions innovantes qui pourraient apporter de véritables perspectives et dexplorer des pistes permettant d’assurer la pérennité financière de ces structures.