Session AFE Mars 2024
Commission de l’enseignement, des affaires culturelles, de la Francophonie et de l’audiovisuel extérieur
Audition C.Scherer-Effosse
- État des lieux et impact du contexte géopolitique
- Evolution des effectifs
A la rentrée 2023, les 580 établissements du réseau de l’AEFE totalisent 392 142 élèves soit une augmentation de 1,17 % par rapport à la rentrée 2022 (contre une augmentation de 3 % à la rentrée 2022). Cette augmentation est portée par les élèves nationaux et les élèves de nationalité tierce, signe que le système scolaire français continue d’être attractif dans le monde.
Par rapport à la rentrée 2019 (ante Covid), l’augmentation de l’effectif global est de 6,36 %.
La campagne de l’enquête de rentrée a débuté le 11 septembre 2023 et devait prendre fin initialement le 30 septembre 2023.
Nous atteignons, au 25 octobre 2023, 542 enquêtes validées pour 580 établissements (94%) répartis dans 139 pays. Le risque d’erreur est à cette date marginal.
L’enquête de rentrée a été définitivement clôturée le 20 novembre 2023.
Effectifs du réseau
Effectif global des élèves | Effectif élèves français | Effectif élèves nationaux | Effectif élèves nationalité tierce | |
Rentrée 2019 (ante Covid) | 368 684 | 125 440 | 199 680 | 43 564 |
Rentrée 2022 | 387 593 | 120 131 | 220 496 | 46 966 |
Rentrée 2023 | 392 142 | 120 670 | 223 020 | 48 452 |
Evolution 22/23 | + 1,17 % | + 0,45 % | + 1,14 % | + 3,16 % |
Evolution 19/23 | + 6,36 % | – 3,80 % | + 11,69 % | + 11,22 % |
Répartition des élèves à la rentrée 2023 | 30,77 % | 56,87 % | 12,36 % |
Selon le plan de développement et les projections afférentes, le réseau devait compter à cette rentrée 407 235 élèves, soit un différentiel négatif de 15 093 élèves. La différence s’explique notamment par une crise économique mondiale qui impacte directement les moyens des familles, différents conflits (Russie/Ukraine, Soudan, bande sahélienne, etc.) ou décisions de politique intérieure telles qu’en Iran. A noter que ces deux points influencent de manière négative la présence et surtout le déploiement des entreprises françaises à l’international. Cependant, il est à noter que des établissements sont obligés pour des raisons de capacité d’accueil de ne pas répondre favorablement à toutes les demandes d’inscription (majoritairement pour des élèves étrangers n’ayant jamais fréquenté le réseau). Dans ce contexte de crise, ces établissements hésitent à se lancer dans des projets d’extension ou n’en ont pas la possibilité faute de capacité d’emprunt.
19,12 % des élèves sont scolarisés dans les 68 établissements en gestion directe. On note une légère diminution de 699 élèves (- 0,92 %) en grande partie expliquée par les pertes du lycée de Niamey (- 638 élèves) en raison de la crise politique récente, qui a contraint à la fermeture de l’établissement et à la mise en œuvre de l’enseignement à distance.
Les 5 extensions d’homologation accordées par la CIH de juin représentent un apport de 208 nouveaux élèves dans le réseau AEFE.
Environ un tiers des élèves du réseau sont scolarisés dans les 163 établissements conventionnés. On observe une légère diminution de 602 élèves (- 0,51 %) qui est à relativiser puisque l’effectif des établissements conventionnés s’est appauvri de 2 458 élèves avec le déconventionnement du lycée français international Georges Pompidou de Dubaï (LFIGP), les élèves étant transférés dans l’effectif des établissements partenaires. Sans ce changement de statut, les effectifs des établissements conventionnés auraient été en hausse de 1,56%.
Les 5 extensions d’homologation obtenues à la CIH de juin représentent un apport de 125 nouveaux élèves dans le réseau AEFE.
Environ la moitié des élèves du réseau sont scolarisés dans les 349 établissements partenaires. C’est d’ailleurs cette catégorie d’établissement qui porte la croissance des effectifs en cette rentrée (+ 3,56 %). Rappelons que parmi les 6 837 nouveaux élèves des établissements partenaires, 2 458 d’entre eux étaient déjà scolarisés dans le réseau (déconventionnement du LFIGP évoqué précédemment).
Les 17 établissements qui ont rejoint le réseau à la rentrée 2023, suite à leur première homologation par la CIH de juin, sont des établissements partenaires. Ces derniers représentent un apport de 855 nouveaux élèves dans le réseau.
44 établissements partenaires ont obtenu une extension d’homologation à la CIH de juin pour un total de 3 490 élèves supplémentaires.
Terminons par un focus sur les niveaux de maternelle qui représentent une spécificité française dans beaucoup de pays du réseau et dont le développement a été identifié comme un levier du Cap 2030.
64 933 élèves y sont scolarisés à la rentrée 2023 contre 65 862 élèves en 2022, soit une baisse de 1 037 élèves (- 1,57 %) malgré les premières homologations et les extensions d’homologation qui ont apporté 1 116 nouveaux élèves dans les niveaux maternelle. A noter que la perte d’élèves se fait principalement chez les élèves nationaux, dont l’effectif diminue de 1 037 élèves, et que le nombre d’élèves français augmente de 112 élèves. L’AEFE doit maintenir son travail de communication sur la spécificité de la maternelle dans notre système scolaire.
- Impact des crises géopolitiques
- Mali – Burkina Faso
Le contexte politique reste tendu, voire très tendu entre les états malien, burkinabé et français.
La situation intra-muros à Bamako semble cependant nettement moins préoccupante qu’à Ouagadougou où la junte militaire accentue la pression sur d’éventuels contestataires.
Les entrées dans ces pays restent très compliquées, voire impossible dans le cas du Mali. Les inspections d’homologation n’ont pu avoir lieu et les actions de formation en établissement non plus.
Au Burkina Faso, décision a été prise tout récemment de reporter tous les stages sine die suite à la rétention à l’aéroport durant 4 heures de deux formateurs début février en raison de l’oubli de leur ordre de mission, document nécessaire pour circuler avec un passeport de service.
La vie au sein des établissements n’est cependant pas affectée au quotidien. Les élèves poursuivent leurs apprentissages sans difficulté. Les consignes de sécurité sont régulièrement rappelées par les chefs d’établissement pour assurer la protection de tous.
- Niger
Suite à la fermeture de l’ambassade de France au Niger au mois de décembre 2023, décision a été prise de mettre l’établissement Lafontaine en veille à la rentrée 2024, et ce, pour une durée indéterminée. L’AEFE a cherché à préserver aussi longtemps que possible l’ouverture de cet établissement dans des circonstances particulièrement compliquées. Les élèves et les enseignants sont quotidiennement accompagnés alors que les conditions de fonctionnement de l’établissement ont été radicalement bouleversées par les évènements de juillet 2023.
Les opérations de mise en veille ont débuté avec les enseignants résidents et détachés. Ils sont accompagnés par la DRH de l’agence qui suit au cas par cas les différentes demandes de réintégration ou de participation aux opérations de recrutement dans le réseau. Pour ceux qui souhaiteraient poursuivre leur carrière dans un établissement en gestion directe ou conventionné, une priorité existe et a été rappelée aux postes diplomatiques dans le cadre de la circulaire d’instruction sur le recrutement des détachés pour la rentrée 2024.
Pour les agents recrutés locaux, les procédures de licenciement vont être mise en œuvre dans les prochains jours. Cette procédure de licenciement doit se faire dans le respect du code du travail nigérien et implique des délais à respecter. Chaque personnel sera informé et suivi dans le cadre de cette procédure.
Il reste à ce jour 174 élèves qui poursuivent leur scolarité dans le cadre de l’EAD mis en place depuis le début de l’année scolaire. Les autres élèves poursuivent leur scolarité dans les lycées des pays voisins, ou bien dans des pays plus éloignés, voire en France pour certains. Ainsi, la continuité des apprentissages pour ces élèves qui ont quitté le territoire nigérien est bien assurée.
Un collectif de parents a souhaité reprendre l’établissement en qualité de partenaire. Cette évolution n’est pas envisageable pour l’AEFE pour des raisons juridiques, financières et politiques.
- Ukraine
Ces dernières semaines, malgré des alertes régulières, Kiev reste moins touchée par les frappes russes par rapport à d’autres villes du pays. Les travaux des abris sont totalement terminés et permettent d’accueillir de manière optimale l’intégralité des élèves et des personnels en cas de besoin.
L’équipe en place reste très soudée et travaille en pleine collaboration avec le poste diplomatique. Le secteur Europe et la DRH de l’AEFE travaillent de concert sur la question des postes de détachés du lycée Anne de Kiev en portant une attention particulière à la situation des trois enseignants déplacés à Vienne d’une part, et en étudiant les besoins exprimés par ce lycée compte tenu de l’augmentation de ses effectifs. Cette réflexion intègre la dimension sécuritaire locale ainsi que l’analyse du poste diplomatique dans ce dernier domaine.
- Etablissements implantés au Proche-Orient
En Israël, les équipes de direction des trois établissements partenaires (lycée Mikvé, lycée Maïmonide et le collège des frères) constatent une réelle baisse de moral chez les personnels, les élèves et les familles.
Concernant le lycée conventionné Marc Chagall de Tel Aviv, la proviseure alerte à propos de la nécessité d’améliorer la qualité des locaux pour renforcer le confort des enseignants et des élèves. Elle fait également part des tensions existantes entre les différentes communautés.
Le climat au sein du lycée de Jérusalem est marqué par des tensions liées au vivre-ensemble au niveau des collégiens. La gestion de certaines situations requière de l’habilité et un grand professionnalisme de la part de la proviseure et de ses équipes.
Au lycée français international de Ramallah, les tensions sont actuellement complètement retombées notamment après le départ des Gazaouis qui étaient hébergés à proximité des bâtiments scolaires.
Le climat scolaire est désormais plus serein et la vie du lycée a repris un cours relativement normal compte tenu du contexte.
Les difficultés de fonctionnement de la structure correspondent au fait que le lycée n’est pas encore suffisamment hermétique. Des travaux de renforcement de la sécurité financés par l’agence sont en cours de réalisation.
La conseillère sécurité de l’AEFE, a effectué début février, dans cette région, une mission consacrée aux aspects sécuritaires.
Le chef du secteur Europe effectuera une mission en Israël et une autre mission à Ramallah et à Jérusalem dans les prochaines semaines.
- Actualités des pays cibles
Dans le cadre de la feuille de route du développement, 11 pays ont été ciblés pour leurs enjeux de développement de l’EFE (fort potentiel, besoin de structuration ou enjeu de diplomatie) : Arabie saoudite, Brésil, Côte d’Ivoire, EAU, Egypte, Etats-Unis, Inde, Mexique, Nigéria, RDC et Sénégal.
Cet objectif a été annoncé aux acteurs de la coopération et de l’éducation lors des journées du réseau de juillet 2023.
Depuis juillet 2023, le travail s’est poursuivi entre les experts référents du SADR et les SCAC des pays concernés. Ce travail se décline en 6 étapes, visant in fine à une appropriation partagée des enjeux et la finalisation d’une stratégie propre à chaque pays :
- Les premiers échanges pour contextualiser l’approche ont tous eu lieu.
- L’explication de la démarche méthodologique de pays cibles, la discussion autour des axes à travailler en priorité, la contextualisation au pays du cahier des charges de l’étude de potentiel ont eu lieu dans 10 des 11 pays. Cette étape aura lieu au Sénégal au prochain trimestre.
- Les missions de terrain pour concevoir la stratégie, rencontrer des investisseurs, des écoles intéressées par l’homologation, les autorités locales et/ou éducatives se sont déroulées dans 6 des 11 pays. Les autres sont programmées au deuxième et au troisième trimestre 2024.
- L’étude de potentiel, c’est-à-dire la réalisation d’une étude dont l’objectif et la commande varient selon les enjeux du pays (mise en avant des chiffres clés et de l’opportunité d’investir pour les pays peu pourvus en EFE, ciblage de zones à prioriser pour des pays déjà bien pourvus, connaissance de la concurrence et des populations tiers) a été achevée dans un seul pays. Les autres sont attendues d’ici la fin de l’année 2024.
- Les stratégies et les premières actions (mise en œuvre d’actions de prospection et suivi des contacts, généralement faisant suite à l’étude de potentiel ou à la mission terrain) sont en cours dans 8 pays
- La finalisation de la stratégie, c’est-à-dire la formalisation de la stratégie de développement de l’EFE dans le pays, est l’étape la moins avancée dans la mesure où elle dépend de l’achèvement des cinq précédentes.
- Expansion du réseau
- Évolution du nombre d’établissements et du nombre d’élèves
- Établissements déjà en place fin 2017 : comment a évolué le nombre d’élèves par grandes zones géographiques (gain ou perte d’élèves) ?
- Établissements ouverts depuis 2018 : nombre d’établissements et nombre de nouveaux élèves ; géographies concernées
- Évolution du nombre d’établissements et du nombre d’élèves
L’AEFE ne dispose pas d’extraction automatisée des effectifs et de leur évolution en fonction de l’année d’homologation d’un niveau.
Evolution des effectifs par secteur géographique depuis la rentrée 2018
Secteur géographique | Rentrée 2018 | Rentrée 2019 | Rentrée 2020 | Rentrée 2021 | Rentrée 2022 | Rentrée 2023 | ||||||
Afrique | 46 336 | + 1% | 47 764 | + 3,1% | 47 123 | – 1,3% | 51 575 | + 9,4% | 53 708 | + 4,1% | 53 524 | – 0,3% |
Amériques | 57 443 | + 0,7% | 57 690 | + 0,4% | 55 384 | – 4% | 56 048 | + 1,2% | 57 581 | + 2,7% | 57 932 | + 0,6% |
Asie | 21 414 | + 1,2% | 21 998 | + 2,7% | 21 063 | – 4,3% | 20 546 | – 2,5% | 21 572 | + 5% | 22 680 | + 5,1% |
Europe | 75 289 | + 0,6% | 76 357 | + 1,4% | 75 812 | – 0,7% | 76 875 | + 1,4% | 76 114 | – 1% | 75 988 | – 0,2% |
Maghreb | 51 786 | + 5,4% | 56 973 | + 10% | 62 444 | + 9,6% | 64 970 | + 4% | 67 678 | + 4,2% | 68 732 | + 1,6% |
Océan indien | 16 870 | + 0,5% | 17 212 | + 2% | 16 965 | – 1,4% | 17 638 | + 4% | 18 395 | + 4,3% | 18 873 | + 2,6 % |
Proche et Moyen-Orient | 86 796 | + 2,2% | 90 690 | + 4,5% | 89 198 | – 1,6% | 89 243 | + 0,1% | 92 545 | + 3,7% | 94 413 | + 2% |
Monde | 355 934 | + 1,8% | 368 684 | + 3,6% | 367 989 | – 0,2% | 376 895 | + 2,4% | 387 593 | + 2,8% | 392 142 | + 1,2% |
Evolution du nombre d’établissements homologués depuis la rentrée 2018
Rentrée 2018 | Rentrée 2019 | Rentrée 2020 | Rentrée 2021 | Rentrée 2022 | Rentrée 2023 | |
Nombre d’établissements homologués | 497 | 522 | 543 | 552 | 567 | 580 |
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- Nombre d’établissements en cours d’homologation à date
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Le nombre d’établissement candidats à l’homologation pour la campagne 2023-2204 est de 89, 33 premières demandes et 56 demandes d’extension.
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- Objectifs 2030 : ont-ils fait l’objet d’une révision compte tenu du rythme d’expansion ?
Le Cap2030 impliquant le doublement des effectifs du réseau d’ici 2030 est toujours l’objectif de l’AEFE.
L’opérateur a dû se réinventer. Il a réorganisé ses services centraux, il a mis en place les instituts régionaux de formation pour garantir une qualité d’enseignement égale malgré la croissance du réseau et il a doublé l’effectif du service en charge du développement.
L’été dernier, l’AEFE a obtenu la validation de sa feuille de route par la précédente ministre de l’Europe et des affaires étrangères. Ce document décrit les objectifs et les actions à mettre en oeuvre.
1-Image de marque du réseau : travail sur la « marque » et le positionnement par la direction de l’Agence
Dans le cadre de l’axe « Renforcer l’attractivité et l’offre éducative de l’enseignement français à l’étranger » de la feuille de route 2023-2026 de l’AEFE, un groupe un travail sur le thème « Image de marque, identité et supports com » est piloté par la conseillère communication et presse de l’AEFE.
Dans le cadre de ce groupe de travail, trois actions principales ont été identifiées :
- Repenser l’identité et la notion de la marque AEFE
- Renforcer les outils et les supports de communication pour les SCAC et les établissements
- Renforcer l’animation des référents communication pour une identité commune
L’objectif, à l’issue des travaux qui ont été lancés au dernier trimestre 2023, est d’avoir une marque et une notoriété installées auprès de tous nos publics, faire valoir une identité commune et une communication homogène.
Ce groupe de travail a été ouvert aux personnels de l’Agence, du réseau et des SCACS, y participent une quarantaine de personnes à l’heure actuelle, issues des métiers de la communication ou non, et impliquées dans l’une ou plusieurs des sous-thématiques citées ci-dessus.
- Mission Laïque Française :
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- Situation économique à date et probabilité de cessation de paiement à court-terme / moyen-terme
- Avis de l’AEFE sur les hausses brutales de frais de scolarité pratiquées notamment au Liban (qui représente 70% des établissements), en Espagne et en Italie. L’image du réseau s’en trouve-t-elle entâchée ? La MLF ne risque-t-elle pas d’entrer dans un cercle vicieux où la hausse des droits d’écolage va provoquer des départs massifs et une dégradation continue de ses finances ?
- Capacité d’action du MEAE pour corriger cette trajectoire
- Suivi financier opéré par l’AEFE sur les établissements gérés par d’autres opérateurs/ des partenaires
Réponses données durant l’audition par la DG
- IRF :
- État des lieux : moyens alloués (ETP et autres), points positifs et axes d’amélioration, éventuels résultats des enquêtes de satisfaction
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- Nombre d’enseignants formés depuis leur mise en place et provenance (EGD, partenaires, professeurs à profesionnaliser dans le cadre du CAP 2030, etc)
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- Besoins estimés concernant les partenaires
- Contribution des établissements au dispositif de mutualisation de la formation des personnels : raison d’être des différents % de contribution
Il y existe plusieurs types de contributions :
– La participation à la formation continue qui est versée par tous les établissements du réseau (hors Mlf). Elle est, en grande majorité, identique au sein d’une même zone : 1% de la masse salariale.
– La contribution au fonctionnement du réseau qui est versée par les établissements partenaires aux IRF. Elle est variable en raison de l’historique des relations entre les partenaires et l’AEFE. Majoritairement, elle correspond à 2% du chiffre d’affaires. Tous les accords de partenariat depuis 2019 sont signés à ce taux. Les secteurs géographiques sont à pied d’œuvre pour mener les négociations établissement par établissement.
- Personnel :
- Recrutement : comment l’AEFE s’assure-t-elle que toute nouvelle offre d’emploi est accessible à un public large afin d’assurer la qualité du profil recruté ? Sur quels canaux les offres doivent-elles être publiées ? Comment les soupçons d’irrégularités à l’embauche (favoritisme, etc) sont-ils traitées ?
- Gratuité liée à la scolarisation des enfants pour les personnels non enseignants : est-elle appliquée dans tous les établissements du réseau ? comment assurer une équité salariale entre recrutés (avec vs sans enfants) ?
- Avantage fiscal des professeurs résidents : les personnels des établissements conventionnés et partenaires sont-ils concernés ?
- Climat scolaire
- Politique menée par M.Echard depuis sa prise de fonctions, acquis à date et ambitions pour les prochains mois
NB : Il ne s’agit pas de la « politique menée par « M.Echard » mais bien par l’AEFE.
Ce point a été abordé lors de l’audition de l’AEFE.
Ce qui a été fait ou est en cours :
– La validation d’un plan Climat scolaire, visant au déploiement de pHARe dans le réseau EFE et qui comprend trois axes : la mesure du climat scolaire, la prévention des violences et du harcèlement scolaire, le prise en charge des situations de harcèlement
– La mise en œuvre du plan (point d’étape) :
(1) un réseau de formateurs climat scolaire, formés, en charge de la formation des acteurs et de l’accompagnement des établissements ;
(2) la possibilité des enquêtes locales de climat scolaire (ELCS) du MENJ et le début du déploiement dans une dizaine d’établissement d’ici juin 2024 ;
(3) la formation dans chaque zone d’agents ou d’équipes d’établissement commencée entre septembre 2023 et l’automne 2024 ;
(4) la sensibilisation des personnels d’encadrement.
– La mise en place d’une fiche signalement de type « Faits établissement » accessible aux chefs d’établissement pour s’assurer de la bonne information des situations, selon leur niveau de gravité (jusqu’à la situation de crise), des postes diplomatiques et de l’AEFE.
Ce qui est prévu :
– La poursuite de la mise en œuvre du plan dans ces différents axes, en particulier les ELCS et les formations de zone, et in fine l’accompagnement des établissements ;
– L’identification d’un réseau de personnels d’encadrement « correspondants climat scolaire » (à raison d’un par zone) ;
– Une réflexion sur la mise en place d’un système de signalement (numéro d’appel, adresse électronique …) accessible aux élèves et aux parents.
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- Statistiques de la cellule d’écoute et d’aide psychologique proposée aux personnels : nombres d’appels et difficultés remontées
Pour les personnels du réseau (titulaires et PDL des EGD), le dispositif interne qui existait auparavant a été formalisé à la rentrée 2021 pour être plus visible. Il a fait l’objet d’une communication large (note de la DRH, affiche, communication au séminaire des partants et dans les séminaires de rentrée etc..).
En ce qui concerne les personnels du réseau, la DRH a recueilli 20 signalements (via l’adresse mail générique dédiée) :
– 6 saisines portaient sur des faits hors champ du dispositif auxquels il a été apporté conseil et réponse.
– 1 pour des faits supposés de violences sexistes verbales,
– 13 pour des faits supposés de discrimination (3) et harcèlement moral (10)
Sur les 14 situations remontées, 10 par des femmes et 4 par des hommes.
Les signalements concernaient 10 personnels de droit local et 4 personnels détachés.
Tous les faits signalés ne sont pas, au final, qualifiables de discrimination ou de harcèlement ou de violence.
1 situation sans relever de faits de violences sexistes verbales relevait de propos déplacés dans le cadre professionnel.
8 situations ne relevaient pas de faits de discrimination et de harcèlement. Un accompagnement a néanmoins chaque fois été mis en place en tant que de besoin.
5 situations relevaient de faits susceptibles d’être qualifiés de harcèlement.
4 situations sont encore en cours de traitement.
- Post-bac :
- Parcours Sup : résultats de la session 2022/23 (points forts et axes d’amélioration)
Pour mémoire, l’AEFE est représentée par le Bureau Parcours des élèves et orientation (BPEO) au sein du comité de pilotage national Parcoursup. Le bureau assure un lien constant avec le Chargé de mission national et le Service à compétence nationale (DGESIP) basé à Toulouse, pour veiller à la prise en compte des spécificités des établissements et élèves de l’EFE.
Le BPEO est administrateur du portail Parcoursup pour les établissements de l’EFE et assure à ce titre le suivi du paramétrage des comptes établissements, accompagne les élèves (du réseau homologué et les candidats libres au baccalauréat) et les établissements par le biais de la messagerie Parcoursup. Cette année, le nombre de messages traités a considérablement augmenté par rapport à 2022, avec plus de 8 000 messages traités (contre 6000 messages en 2022). La plus forte progression concerne le nombre de messages adressés par les candidats (+ 2160).
En 2022, l’AEFE a obtenu la reconnaissance du statut de boursier du secondaire pour les élèves du réseau bénéficiant de l’aide à la scolarité à 100%. Ce statut leur permet de remonter dans les classements, notamment pour l’accès aux CPGE. Ce sont 550 candidats du réseau qui ont été concernés par cette reconnaissance en 2023.
Pour la campagne 2023, 10 942 candidats EFE ont accepté une proposition d’admission sur Parcoursup dont :
– 38,8% d’élèves français (4 241), soit 62% des bacheliers français
– 61,2% d’élèves non français (6 701), soit 48,5% des bacheliers étrangers
A noter :
96,2% des candidats ont reçu au moins une proposition d’admission .
Le taux global d’attractivité de l’ESF est en très légère baisse par rapport à 2022 et s’est élevé en 2023 à 53% (contre 53,5% l’an passé). Ce taux correspond au rapport entre les 10 942 élèves ayant accepté une proposition d’admission en France et les 20 659 bacheliers en enseignement direct des rythmes nord et sud.
Parmi les élèves ayant accepté une proposition d’admission sur Parcoursup, la répartition par type de formation est la suivante :
– 60% en licence, dont :
o 16% en PASS (Parcours d’accès Spécifique Santé / Médecine)
o 16% en droit
o 10% en économie gestion.
– 11% en école de commerce
– 10 % en école d’ingénieur
– 8% en CPGE
On constate que les élèves du réseau obtiennent un meilleur taux de proposition que les élèves de France (+3 points). Les candidatures issues du réseau sont donc valorisées dans les commissions d’admission des établissements d’enseignement supérieur. Par ailleurs, la reconnaissance d’une résidence dans l’académie où les candidatures sont formulées pour les filières non-sélectives (universités) est un véritable atout pour les familles du réseau.
Pour la session 2024, la valorisation du BFI dans les processus d’admission sera un véritable enjeu pour les familles. Une sensibilisation à ce parcours a été faite par le MESR et le MENJ envers les établissements d’enseignement supérieur.
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- Études supérieures dans le pays d’accueil : statistiques sur l’accès des élèves à des établissements de renom
La proportion d’élèves poursuivant leurs études supérieures dans le pays d’accueil est en baisse depuis les 5 dernières années :
2018 | 2019 | 2020 | 2021 | 2022 | |
% d’élèves inscrits en post-bac dans le pays d’obtention du Bac | 32% | 30% | 28% | 27% | 26% |
(données 2023 en cours d’élaboration)
On peut déduire des données de l’enquête orientation que les bacheliers se dirigent significativement plus vers la France depuis 2018, et ce au détriment d’une poursuite d’études locales puisque dans le même temps, le taux de poursuite d’études vers un pays tiers, autre que la France, est stable (18%). Les établissements d’enseignement supérieur étrangers accueillant le plus d’élèves sont les suivants : (données extraites de la base AGORA-Monde) :
Université McGill
AUB – American University of Beirut
EPFL – Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne
USJ – Université Saint Joseph Beyrouth
Université de Montréal – UdeM
UCL University College London
- Parc immobilier des EGD :
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- Accès à l’endettement : éventuelles avancées en la matière
A ce stade, il est confirmé l’impossibilité pour l’AEFE en tant que ODAC de ne pouvoir recourir à l’emprunt.
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- Brève présentation du SPSI
Le SPSI est en cours d’élaboration et fait l’objet d’échanges avec la tutelle sur son contenu et sa soutenabilité.
Les deux grands axes de la stratégie immobilière consistent à améliorer la caractérisation du parc en responsabilité et à l’inscrire au travers des actions patrimoniales dans la transition écologique et l’amélioration de son attractivité.
- Développement durable
- Label EFE3D et labels équivalents : nombre d’établissements/d’élèves concernés
Le label EFE3D (pour « Etablissement Français à l’Etranger en Démarche de Développement Durable ») a été attribué à 216 établissements (environ 37% des établissements de l’EFE, à comparer avec le nveau national : 25%) depuis sa mise en place par l’AEFE en 2020-2021.
Il se décline en 3 niveaux :
Niveau 3 – Expertise : 21 établissements ;
Niveau 2 – Approfondissement : 77 établissements ;
Niveau 1 – Engagement : 118 établissements.
On peut estimer à 3 000 le nombre d’éco-délégués impliqués.
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- Une sensibilisation des élèves aux « métiers verts de demain » est-elle encouragée ? Si oui, comment ?
Cette piste fait partie des mesures que l’AEFE souhaite mettre en œuvre : permettre de connaître et promouvoir les métiers de la transition écologique avec le soutien du Bureau Parcrous des élèves et orientation.
Les formateurs EDD pourront être les relais pour la mise en œuvre de cette mesure.
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- En matière d’immobilier, quelles sont les “politiques vertes” adoptées par l’AEFE ? Y-a-t’il des projets-pilotes de bâtiments passifs, de végétalisation de façades, etc ?
Les politiques vertes seront tournées vers la sobriété énergétique, la prise en compte du bioclimatisme et le respect du confort d’été. Il sera favorisé la désimperméabilisation des parcelles pour favoriser la gestion de l’eau à la parcelle et limiter les ilots de chaleur.
Les circuits courts et le réemploi seront exploités si possible.
Pour les bâtiments exemplaires, on peut citer le lycée français de Lisbonne qui a obtenu aux Green Awards 2023 des solutions durables, le prix Lowtech à l’étranger. A venir, le nouveau collège St-Exupéry de Rabat qui s’inscrira dans une démarche durable par l’optimisation de l’approche énergétique, la recherche du confort d’été et d’usage.
- Intelligence artificielle : politique de l’AEFE en la matière et intégration dans les programmes pédagogiques
- BFI : état des lieux (nombre d’établissements concernés, rythme d’implantation et premiers retours d’expérience)
Les créations de sections internationales sont globalement en augmentation constante dans le réseau de l’enseignement français à l’étranger, pour lequel 47 demandes d’ouverture ou de modification ont été validées cette année.
S’agissant plus spécifiquement du BFI, celui-ci est entré en vigueur en classe de 1ère dès la rentrée scolaire 2022, mais il ne concernait alors que les établissements qui préparaient antérieurement à l’OIB (option internationale du baccalauréat). A compter de la rentrée scolaire 2023, de nouveaux établissements, qui ne proposaient pas l’OIB dans leur offre d’enseignement antérieure, ont pu ouvrir – sur autorisation ministérielle – le nouveau baccalauréat français international en classe de 1ère. Le succès de cette proposition a été immédiatement constaté, avec une hausse de 28% du nombre d’établissements proposant le BFI à la rentrée 23, et encore 16% en prévision de la rentrée 24, là où la hausse antérieure du nombre d’établissements proposant l’OIB se situait autour de 7 à 10 % selon les années.
Le tableau ci-après précise le rythme de progression des sections internationales en lycée depuis 2021.
2021 | 2022 | 2023 | 2024 | |
Nb de SI 2nde + BFI | 74 | 79 | 101 | 117 |
Rythme de progression (en %) | + 10% | + 7% | + 28% | + 16% |
Le réseau comptera ainsi 348 sections à la rentrée scolaire de 2024 : 119 sections en élémentaire, 112 au collège, auxquelles s’ajoutent 117 parcours menant au BFI (Baccalauréat Français International) ouverts dans 105 lycées.
Sont proposées 15 des 18 langues de section internationale, dans 69 pays et 169 établissements.
Certains établissements ont pu constater des pertes d’effectifs qui ont des origines diverses, soit une accumulation non maîtrisée des options (maths complémentaires / maths expertes + latin + LV3 …) qui mènent à des EdT surchargés, soit un recrutement trop large lié à une confusion sur l’objectif du BFI, ou encore une inquiétude liée à l’impact des coefficients des enseignements spécifiques BFI sur le résultat global du baccalauréat. Pour autant, ces cas de figure restent à la marge et on observe avant tout une demande conséquente d’ouverture de sections internationales et de parcours menant au BFI dans le réseau, qui démontre la bonne articulation de l’offre de section internationale et de parcours menant au BFI avec les attentes des familles de l’EFE, en termes de plurilinguisme.